Voici un texte que j'avais écrit il y a quelques années, en souvenir des balades que je faisais enfant avec mes parents sur les plages normandes durant les vacances de Pâques. Impression de promenade un vendredi saint à la fin des années 1990...
Nous sommes fin mars, un vendredi Sur une plage en Normandie. La mer se meurt sur la grève, L’écume frise comme dans un rêve. Et sur le sable, les vagues sans relâche, Défiant les bouées et leurs attaches, Viennent se briser sans faire de bruit Baignant la plage de nostalgie. Au loin là-bas, on sonne le glas, Tout en ce jour paraît si las. Puis d’autres cloches lui répondent, Ce sont les bruits d’un autre monde. Il est quinze heures, mais il fait nuit, Le temps s’écoule au ralenti. Mon âme vacille, mon cœur chavire, Dans la détresse petit navire. Mes mains sont bleues et je frissonne Seul le silence s’époumone. C’est la passion, c’est le silence, Rien n’est plus long que la patience. Orages grondants, éclairs étonnants, Ou cinquantièmes rugissants, Non : tout se tait, obstinément. Je prends patience, mais c’est si long, C’est le silence de la Passion.
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